J’ai appris, avec indignation, à travers les ondes de la radio française RFI, les réactions de certains responsables français (Nicola Sarkozy, la porte-parole du ministère des Affaires étrangères et Bertrand Delanoé), dénonçant la condamnation à 8 ans d’homosexuels sénégalais et demandant leur libération.
Cette attitude inacceptable montre à souhait combien ces responsables français n’ont aucun respect pour le Sénégal.
Rappel:
Je rappel si besoin en ai que le Sénégal est indépendant depuis maintenant 48 ans, libéré des griffes des colons français, avec une constitution, une justice autonome entre autres et une culture qui lui sont propres, caractéristiques qui sont certainement différents de celles françaises.
Bertrand Delanoé évoque un droit d’une minorité bafoué mais je pense qu’il est bon de lui rappeler qu’en France aujourd’hui, d’honnêtes personnes qui ont également le droit de vivre, de gagner leur pain, sont régulièrement traquées et détenues durant plusieurs semaines voir mois, subissant toute sorte d’humiliation. Leur seule indélicatesse c’ est d’être entré en France sans le Visa que la France leur refuse tout le temps.
Nicola Sarkozy, lors de l’un de ses exercices de fonction de ministre, avait déclaré vouloir interdire la polygamie en France. Aujourd’hui, cette pratique bien africaine est interdite dans ce pays. Pourtant la polygamie fait partie d’un vécu et d’une mentalité culturelle bien africaine. Ces africains vivant en France, par la faute de cette interdiction, ne peuvent plus pratiquer la polygamie : c’est donc une atteinte au droit d’une minorité.
Le droit du Sénégal:
L’un des éléments fondamentaux de la cohabitation pacifique entre deux peuples, est le respect mutuel. L’un de ces éléments se matérialise par le respect des décisions de justice de chaque pays. Ces éléments se trouvent également dans l’acceptation de la diversité culturelle et donc en respectant la culture sénégalaise qui répugne et rejette l’homosexualité. Le respect mutuel doit découler de la reconnaissance du droit à chaque pays d’éduquer son peuple à sa guise, dans le respect de ses lois, mais aussi et surtout le droit de chaque pays à protéger ses citoyens de la perversion importée d’ailleurs.
L’homosexualité n’est pas un comportement africain encore moins sénégalais. Lorsque la France évoquait plusieurs raisons, la plupart du temps fallacieuses, pour justifier la traque dont sont l’objet les étrangers et l’interdiction de la polygamie sur le territoire français, il a été aisé pour tout le monde de comprendre et d’accepter ces décisions au regard du principe de la souveraineté qui confère le droit à chaque pays de réglementer son fonctionnement.
Les gestes et agissements de Sarkozy, Bachelot et Delanoé sont déplacés. Ils ont mieux à faire que de se mêler de questions honteuses, de défendre des comportements mal sains et pervers. Le Sénégal se doit de protéger sa population en général et sa jeunesse en particulier, de ces comportements venus d’ailleurs et qui ne feront que la pervertir. La France est en train de se barricader contre de paisibles citoyens du monde, dont le seul tord est de vouloir venir y chercher un bien être, et qui sont traités comme des bandits. C’est son droit. Reconnaître aussi au Sénégal le droit de se barricader contre des personnes venues d’ailleurs qui pervertissent sa jeunesse, socle de son développement. Des conventions signées par le Sénégal ne sauraient nous ôter du droit de se protéger.
Monsieur le Président Sarkozy, vous êtes contre la pénalisation de l’homosexualité, alors dépénalisez la chez vous en France et laissez la latitude à chaque pays de gérer ce phénomène, encore une fois, pervers, dans le respect de ses lois. Vos tractations pour faire voter, par les Nations Unies, une résolution interdisant la pénalisation de l’homosexualité est un manquement au respect de la souveraineté des pays membres.
C’est tout simplement inélégant de la part de la France.
Djibril SONKO
un citoyen sénégalais
Que de sottises et d'ignorance dans cet article!L'homosexualité était largement répandue en Afrique à l'époque pré-coloniale (lisez par exemple: Boy-Wives and Female-Husbands: Studies in African Homosexualities de Roscoe et O.Murray) et a été interdite par les colons. Maintenant que les ex-colons ont évolués, ils seraient temps que les Africains évoluent aussi et arrêtent de discriminer leur propre peuple.